Bissara, soupe de pois cassés

La bissara est le nom de la soupe marocaine au pois cassés qui est très consommée en hiver en Afrique du Nord. Elle ne diffère pas trop de la soupe que l’on peut faire en France, à l’exception des épices qui apportent une toute autre dimension à ce plat.

Depuis quelques temps je me suis mise aux légumes secs. Les campagnes de pub ont fait leur effet, j’ai bien compris qu’il fallait en intégrer plus à notre alimentation parce que c’est bon pour la santé et pour la planète.

Que ce soit bon tout court est une bonne chose également, ça tombe bien ! non parce que quand il nous feront les mêmes campagnes de pub pour promouvoir les insectes, je suis pas certaine de me laisser influencer. Les légumes secs je veux bien.

En ce moment je suis dans le pois cassé, j’en fais de toutes les manières et d’ailleurs ma recette de jarret de porc aux pois cassés remporte un vif succès sur ce blog.

On connait la purée de poix cassés, la recette surement la plus répandue avec cet aliment, et la soupe de pois cassés avec du lard. C’est terroir, c’est paysan et c’est trop bon. Les indiens le cuisinent aussi énormément et le dahl de pois cassés est un grand classique. En Afrique du Nord, c’est la bissara qui est la star.

J’ai longtemps cru que les pois cassés étaient des petits pois séchés, erreur ! ce sont en fait des pois tout autre, ceux que l’on appelle aussi ” mange-tout” quand ils sont encore dans leur gousse. On les cultive en été et frais, effectivement, on les consomme avec la gousse. Ecossés et séchés, ils deviennent les pois cassés.

Tout comme les lentilles ou les fèves, ce pois sec est consommé dans le monde entier depuis des milliers d’années. C’est une excellente protéine végétale qui permet d’équilibrer des repas végétariens et d’avoir les nutriments essentiels à une bonne santé.

Les pois cassés sont également un excellent apport en fibres, en calcium et en fer. Ils ont tout bon !

D’où est originaire la bissara ?

La bissara se fait d’ailleurs indifféremment avec des pois cassés ou des fèves, voire avec un mélange des deux. Elle serait originaire d’Egypte, à l’époque des pharaons, où à la base elle était préparée avec es fèves et des petits pois frais.

Lorsque les égyptiens ont voyagé jusqu’en Afrique du Nord, ils ont emporté avec eux ces ingrédients mais sous forme sèche pour pouvoir les conserver. C’est ainsi que les maghrébins l’ont découverte et modifiée avec des épices comme le paprika et le cumin.

La bissara est aujourd’hui une soupe fréquemment servie en hiver ou pendant le ramadan. Moi je fais pas de ramadan mais l’hiver je l’ai bien ! De plus, cette soupe est très facile à faire avec les ingrédients qu’on a tous dans nos placards : oignon, ail, paprika, cumin, huile d’olive.

Comment faire une bissara ?

La bissara peut être plus ou moins liquide et donc être dégustée comme une purée ou comme une soupe. Tu choisis la texture que tu veux.

Il suffit de mettre dans une casserole d’eau froide un oignon haché, de l’ail et les pois cassés. On laisse cuire une demie heure environ, jusqu’a ce que les pois soient bien fondants, et on mixe en ajoutant paprika et cumin ainsi qu’une bonne dose d’huile d’olive première pression à froid.

Les épices ne cuisent pas avec la soupe car elles perdent leur saveur dans l’eau, c’est pour cela qu’on les ajoute au moment de mixer. Et l’huile d’olive étant crue, elle garde sa saveur et ses bienfaits.

Traditionnellement, la bissara est servie avec des olives à part et ça vaut vraiment le coup de le faire parce que cela apporte encore une autre dimension au plat, c’est excellent. Pour peu que tu serve également un pain arabe type pain à la semoule avec, c’est que du bonheur.

Si cette recette te plait, n’hésite pas à laisser une note et un commentaire.

Bon app’